Cette semaine, les bénévoles de l’Observatoire de la migration en Aquitaine LPO ont eu la joie de voir passer un vol de 130 bernaches cravants très proches de la plage du Cap Ferret. Les premiers plongeons arctiques ont été vus et les pingouins et guillemots sont de plus en plus présents au-dessus de la mer. Enfin, un pipit de Richard a été détecté grâce à son cri typique ! Cet oiseau sibérien est peu présent au sud de l’Europe et n’est pas visualisé chaque année.
Venues de Sibérie, chaque année elles sont plus de 50 000 à faire escale sur le Bassin avant de repartir vers des régions plus chaudes.
La France accueille environ 60% de la population mondiale d’Oie Bernache en hivernage, lui conférant une responsabilité majeure pour la conservation de cette espèce. C’est le Bassin d’Arcachon qui, depuis 1996, regroupe la plus forte concentration d’individus de l’hexagone.
A ce titre ce territoire est devenu un site majeur de niveau international pour sa conservation. L’hivernage de la Bernache au cours de la dernière décennie concerne environ 50 000 individus chaque hiver, dispersés dans les eaux du bassin..
A peine plus grosse qu’un canard, La Bernache cravant (Branta bernicla) est une petite oie sombre et trapue particulièrement inféodée aux zones côtières. Elle niche dans l’Ouest de la Sibérie, sur la péninsule du Taymir, où ses colonies s’installent dans les parois et escarpements rocheux des côtes, du mois de mars à octobre et migre en Europe occidentale afin d’y trouver des conditions d’hivernage clémentes répondant au mieux à ses exigences. Se nourrissant en grande partie d’une plante aquatique : la Zostère naine (Zostera noltii) celle-ci déterminant souvent la présence de l’oiseau.
C’est ainsi que depuis maintenant près de trente ans la Bernache cravant a trouvé comme lieu de villégiature hivernale les immenses herbiers du Bassin d’Arcachon. Particulièrement grégaires, elles se nourrissent par milliers au sein du Bassin.
Photos ©Daniel Godinou et ©Fabrice Cahez pour la LPO
