Y aura t-il bientôt une autre compagnie que la SNCF qui proposera des trains à grande vitesse au départ de la gare d’Arcachon ? C’est en tout cas l’ambition de la compagnie Le Train basée en Charente. La société, créée à Angoulême en février 2020, prévoit de faire rouler des trains sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique entre Tours, Poitiers, Angoulême, Bordeaux et Arcachon sur un segment encore peu occupé, à savoir celui de la mobilité intra et inter-régionale avec des déplacements essentiellement en Nouvelle-Aquitaine, via la LGV et des lignes adjacentes (vers La Rochelle, Saintes ou Limoges), et des prolongements jusqu’à Nantes et Rennes.

À l’origine du projet : Tony Bonifaci, un entrepreneur charentais à la tête de la SNGC, une PME de travaux publics. Frustré, comme de nombreux acteurs locaux, par le manque de dessertes en TGV dans sa région, le chef d’entreprise a lancé début 2020 une étude de marché avec l’idée que la nouvelle ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (SEA) entre Tours et Bordeaux, inaugurée en 2017, n’est pas suffisamment exploitée sur les tronçons intrarégionaux.
Depuis, la compagnie Le Train franchit les obstacles pour lancer son offre de trains à grande vitesse régionaux d’ici décembre 2022. Mais pour le futur concurrent de la SNCF la question du financement est encore en suspens. L’entreprise française cherche en effet à boucler son plan de financement de 100 millions d’euros.
L’objectif est de faire rouler 50 trains quotidiens dès la première année avec « des liaisons régulières, plus tôt le matin, plus tard le soir, en week-end, autant pour les actifs que les voyageurs loisir et desservant 11 villes du Grand-Ouest » car l’enjeu, c’est la fréquence dans une démarche « inter et intra-régionale », avec des correspondances à Bordeaux et vers la côte pour le week-end. 3 millions de passagers par an sont visés. Le tout à des prix « stables et compétitifs ».
Sources La Tribune, Challenges et BFMTV