L’aventurier arésien Jean-Jacques Savin disparu en mer

Le Bassin d’Arcachon vient de perdre l’un de ses habitants les plus attachants et les plus singuliers. Celui qui souhaitait devenir le « doyen de l’Atlantique » en traversant cet océan à la rame malgré ses 75 ans a été retrouvé mort ce samedi dans la coque retournée de son bateau l’Audacieux.

L’Arésien affrontait depuis plusieurs jours des conditions météo exécrables. Dans la nuit de jeudi à vendredi à 00h34, Jean Jacques Savin a déclenché ses 2 balises de détresse exprimant une situation de très grande difficulté. Il se trouvait alors entre Madère et les Açores qu’il tentait de rallier pour y faire escale et y réparer le capteur solaire chargé de recharger la batterie de son dessalinisateur d’eau qui ne fonctionnait plus.

Sa fille, Manon Savin témoignait vendredi : « Tout a été mis immédiatement en œuvre en coordination avec les services de secours en mer Français, Portugais et Américains ».  Ce samedi 22 janvier, la team de Jean-Jacques Savin, a annoncé sur la page Facebook de l’aventurier arésien : « Malheureusement, l’océan a cette fois-ci été plus fort que notre ami, lui qui aimait tant la navigation et la mer. C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de notre ami Jean-Jacques. Le corps de Jean-Jacques a été retrouvé sans vie à l’intérieur de la cabine de son canot l’Audacieux, son « ami » comme il le disait si bien. La sécurité maritime portugaise avait localisé hier le bateau malheureusement retourné au large des Açores. Un plongeur a pu descendre et visiter l’embarcation ce samedi. Nous ne communiquerons pas plus d’éléments, ne connaissant pas encore les circonstances exactes du drame. Toutes nos pensées vont vers sa fille Manon et sa compagne ».

Nous l’avions rencontré en 2019, quelque temps seulement après sa précédente et folle traversée de l’Atlantique en tonneau. Il nous avait fait l’impression d’un doux dingue, suffisamment fou pour se lancer des défis auxquels personne ne croyaient mais que, pourtant, lui parvenait à relever. Si bien que l’on s’était dit que, 75 ans ou pas, il pourrait relever ce nouveau défi, ce nouveau pari fou. Jean-Jacques Savin aimait la vie intensément et voulait rendre chaque seconde de sa vie plus intense. Il avait traversé la France et la Belgique en vélo par amour, effectué quatre traversées du Bassin à la nage, une ascension du Mont Blanc en solo… Il n’avait peur de rien et nous faisait tant rêver ! Au revoir Jean-Jacques ! Tu vas nous manquer !

Mise à jour de l’article / 24/01/22

Selon les dernières informations données par sa fille Manon, le corps de l’aventurier arésien n’aurait en fait pas été retrouvé. Cette dernière publie un communiqué sur la page Facebook de son père :

« Nous venons d’apprendre que le corps de mon père ne serait pas dans son canot et n’a pas été récupéré.
Nous n’avons à ce jour aucune confirmation officielle de la part des autorités maritimes portugaises ».