Les friches ostréicoles, ces anciens sites de production envahis par les huîtres sauvages, occupent pas moins de 1 000 hectares du domaine public maritime dans le Bassin d’Arcachon. Ces friches empêchent les herbiers de zostères de repousser, font concurrence aux ostréiculteurs du fait de la prolifération des huitres sauvages et représentent un danger pour la navigation. Sans compter le fait qu’elles enlaidissent les paysages du Bassin à marée basse.
En 2016, ce sont les conchyliculteurs qui alertaient eux-mêmes les autorités et demander leur nettoyage. Mais qui pour financer ces travaux titanesques ? L’état, via l’Office Français de la Biodiversité (dont dépend le Parc naturel marin du Bassin d’Arcachon), vient de s’engager à effectuer, à ses frais, ces travaux sur 10 ans. Le coût global de l’opération s’élève à 10 millions d’euros, à raison d’une centaine d’hectares par an.
L’opération débutera en 2022, année durant laquelle 120 hectares de friches ostréicoles vont être réhabilités sur les vasières à Moussette et le Tès,. Le nettoyage sera mis en oeuvre par le Siba (Syndicat intercommunal du Bassin) et le Parc Marin. Un bateau armé d’une grue acheminera sur place des engins de chantier qui interviendront à marée basse pour enlever les ferrailles et broyer les rochers d’huîtres qui se sont constitués au fil du temps. Pour ces premiers 120 hectares, le coût de l’opération, estimé à 1,24 million d’euros, sera financé à 80 % par l’Office français de la biodiversité dans le cadre du plan France Relance et à 20 % par le Siba.