C’est une sacrément belle nouvelle pour tous les amoureux de bons produits du Bassin ! Eric Apathie, agriculteur bio et meunier en Gironde, cherchait un terrain depuis 4 ans pour s’installer sur le Bassin et créer chez nous une activité agro-touristique. « Après 4 années de recherches, j’ai enfin trouvé ! Un terrain de 4 hectares situé le long de la voie rapide entre Arcachon et Gujan-Mestras ». Sa parcelle, classée terrain agricole et située le long du chemin de la Palue, accueillera bientôt « un élevage, des arbres fruitiers, de la vigne et une boutique où seront aussi proposés des ateliers de fabrication de pain, canelés et pizzas ».
Car si, d’ici peu, Eric Apathie produira du porc élevé en plein air à la Teste, il est déjà actuellement producteur de céréales par ailleurs puisqu’il possède deux fermes à Beychac et Caillau (en Gironde) ainsi que dans le Lot et Garonne. Il y cultive des céréales anciennes bio qu’il transforme lui-même en farine puis en fait des pains, pizzas, crêpes et autres pâtes… L’homme, du genre hyperactif, possède en effet aussi un moulin à Ambarès et Lagrave où il fabrique sa propre farine qu’il commercialise ensuite sur place ainsi qu’aux meilleurs chefs cuisiniers de la région.
Pourquoi vouloir lancer une nouvelle activité agricole sur le Bassin ? Eric Apathie explique y vivre une partie de son temps car deux de ses enfants, victimes de troubles du spectre autistique, y sont pris en charge, notamment à l’école Osiris d’Arcachon. « Je ne suis pas le seul à avoir voulu créer une activité agricole sur le Bassin mais je suis l’un des seuls à avoir pu trouver un terrain après 4 ans de combat. Nous sommes très nombreux au sein du collectif Aliment’Terre à nous démener pour nous installer ici en tant qu’éleveur ou cultivateur. Mais 95 % d’entre nous finissent par renoncer faute de réelle volonté politique pour nous soutenir et faute de foncier », confie celui qui élèvera bientôt des cochons en plein air le long de la voie rapide !
NDLR : En 2021, selon l’Interprofession du porc (Inaporc), seuls 2,7 % des truies étaient élevées en plein air et 1,6 % des porcs y étaient engraissés.