Au moment où vous lisez ces lignes , les potos du Bassin, Arnaud Boissières et Yannick Bestaven approchent du Cap Horn, le monstre de toutes les légendes. Aussi bon marin que vous soyez, si vous ne l’avez jamais franchi, vous ne serez pas admis dans le gotha des capitaines. Le Vendée Globe Challenge, la reine des régates, ce tour du monde en solitaire par les trois caps et les trois océans bat son plein et nos amis d’enfance, tous deux fils d’Arcachon, déchirent les 50èmes hurlants pour la nouvelle année.
Bestaven est en tête, invraisemblable exploit pour le moment car tout peut toujours arriver quand la course devant est aussi serrée. Cali, c’est le surnom d’Arnaud, est derrière mais finir cette circumnavigation est aussi difficile pour les uns que les autres. Les murs d ‘eaux sont les mêmes , les tempêtes sont aussi assassines et les OFNI ( objets flottants non identifiés) peuvent à tout moment fracasser safrans, quilles et coques des IMOCA ( nom de cette classe de bateaux de 18 mètres ) lancés comme des balles à parfois plus de 20 nœuds , 40km/h dans des houles de dix mètres !
Yannick a bourlingué, au point que maintenant, il est pour certains considéré comme rochelais mais il est tellement d’ici qu’il fut scolarisé à Biganos. Ecoutez donc ce qu’en dit Boissières, le pur régional de l’étape :
» Se retrouver ensemble au départ de la course, c’est absolument génial. On s’est connu à l’âge de 15 ans, on était tous les deux moniteurs de voile, on était des adolescents avec la vie devant nous, lui était plus kayak et planche, moi j’étais déjà formaté dériveur. Il habitait au fond du bassin, à Andernos, moi à Arcachon, on dormait sur les bateaux des parents de chacun, on faisait nos virées ensemble. » (source France TV Sport)
Ils furent ensuite sur le coup d’une mini transat gagnée ensemble en 2001. Séparés géographiquement ils ne se sont jamais perdus de vue même si un temps , Yannick avait manqué quelques » Vendée ». Quatrième participation pour Cali, un record qui le place d’office dans le Club des héros. Leur place au classement final ne sera pas la même vu qu’ il y a plus de dix ans d’écart entre leurs deux montures mais finir serait déjà fabuleux.
A des milliers de kilomètres de la première terre, il faut de sacrées tripes pour foncer sur des mers glacées balayées par des rasoirs de vent et le Bassin d’Arcachon peut s’enorgueillir d’être une sacrée fabrique à champions. Notre tandem s’inscrit dans aujourd’hui mais hier, Titouan Lamazou fut un glorieux vainqueur et Yves Parlier, « l’extra terrestre » a gravé pour toujours son nom dans la légende de la course des courses.
Après avoir été préparatrice en pharmacie, famille d'accueil d'urgence puis assistante maternelle dans le Gers, c’est en 2015 que Martine Venelle de son nom de plume Cara Carven, décide de prendre deux années sabbatiques pour se rapprocher de ces aînés qui vivent sur le Sud-Bassin. « J’ai toujours aimé créer. D’ailleurs, en 2000 j'ai monté un spectacle avec les jeunes de mon village et l'aventure a été fabuleuse. J'ai écrit un […]
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