Un arbre pour retrouver les familles des victimes du « grand malheur »

Le site internet Geneanet vient de lancer un nouvel arbre généalogique collaboratif destiné « à entretenir la mémoire de ceux qui nous ont précédés au travers d’événements marquants pour leurs contemporains mais parfois oubliés aujourd’hui ». Celui-ci devrait intéresser tous ceux qui ont des racines sur le Bassin d’Arcachon. Il s’agit d’un arbre collaboratif auquel tout un chacun peut participer et qui vise à retrouver les ascendants et les descendants des victimes du dramatique accident de pêche survenu en 1836 et nommé « le grand malheur ».

Naufrage de sept chaloupes (illustration Cécile LÉNA)

A l’époque, les pêcheurs qui s’aventuraient en mer connaissaient le danger des flots. Les chaloupes utilisées alors étaient bien moins sûres qu’aujourd’hui car elles n’étaient pas pontées, et ce sont les filets de pêche qui leur servaient de lest. Aussi, en cas de gros grain, les filets étaient abandonnés pour pouvoir fuir plus vite, mais cette fuite s’avérait difficile, car sans lest, la chaloupe était livrée à elle-même.

Dans la nuit du 27 au 28 mars 1836, ce sont ainsi six chaloupes, contenant treize hommes chacune, qui furent prises dans une tempête au large des passes du Bassin d’Arcachon. Elles disparurent toutes, et un seul corps, rejeté à la rive, fut retrouvé. L’événement, dénommé “le grand malheur” (lou gran malhour), marqua considérablement les esprits et entraîna la modification de la structure des bateaux utilisés par les pêcheurs.

Les victimes étaient originaires pour l’essentiel de trois communes : La Teste-de-Buch, Gujan-Mestras et Audenge.

Ce projet d’arbre collaboratif vise à reconstituer leur état civil complet, leur entourage familial et bien sûr leur généalogie (3 ou 4 générations d’ascendance, 1 ou 2 de descendance sont demandées).