Mardi 26 octobre, les services techniques de la ville d’Audenge ont posé dix nouveaux nichoirs, sur les cabanes du port, pour accueillir les hirondelles dites « rustiques ».
Cette installation prolonge la première campagne qui avait débuté au printemps dernier avec l’aide experte et avisée de la Ligue de Protection des Oiseaux et les responsables du Domaine de Certes, qui accompagnent la ville dans cette reconquête pour le retour des hirondelles et martinets au sein des zones urbaines.
On croise les doigts pour que cela fonctionne ! Rappelons que, selon l’INPN, on observe une très forte régression des populations depuis les années 70 et le phénomène a tendance à s’aggraver avec le temps. Les populations ont diminué de 20 à 50% selon les régions françaises entre 1970 et 1995. Ces chiffres sont jugés préoccupants par les ornithologues. L’hirondelle rustique est inscrite comme « espèce en déclin » sur la liste rouge nationale des oiseaux nicheurs.
Exclusivement insectivores, les hirondelles rustiques se nourrissent en majorité de mouches et moucherons. La disparition de l’élevage traditionnel et l’intensification de l’agriculture sont responsables du déclin. La destruction des zones humides, roselières et marais, riches en insectes, fait disparaître des zones de chasse privilégiées mais aussi de repos lors de la migration. De plus, l’ingestion d’insectes contaminés par des insecticides peut entraîner la stérilité ou même causer la mort de l’animal.
Et, la destruction des nids, qu’elle soit volontaire ou non et la raréfaction des sites favorables à la nidification, sont aussi une menace.
Notons que Gujan-Mestras, la Teste de Buch et Mios ont aussi entamé des actions concrètes pour offrir des espaces de nidification à ces petits oiseaux dont la venue annonce le retour du printemps.
Un agent audengeois installe des nichoirs sur le port.